Bonsoir mes amies... Un dimanche de plus
Bonsoir mes amies... Un dimanche de plus s'achève, les jours rallongent, les rangs du pull de Jon' aussi... Enfin, je ne voudrais pas vous lasser en vous envoyant la photo finie ce matin du devant, attendu, qu'il est exactement semblable au dos... mieux vaut continuer allègrement à lui inventer des tubes que l'on qualifiera de manches, destinés à enfiler ses bras...Je pense en faire deux, même si c'est lassant et répétitif, j'ai peur que l'originalité d'un pull uni-manche ne plaise pas à l'intéréssé... Contrairement à beaucoup d'entre vous qui papillonnent sur plusieurs ouvrages en simultané, j'éprouve quelques scrupules à abandonner Pierre pour titiller Jean en attendant de donner quelques mailles à Paul, je dois avoir un fond fidèle pour ne me consacrer qu'à un seul...Rassurez-vous cependant, ma sainteté s'arrête là, l'intéréssé du moment tombe vite en disgrâce dès l'instant où il est fini... Alors nous n'avons plus rien à nous dire, la page est tournée... Souvent un nouvel élu me fait les yeux doux avant même que le précédent ne soit achevé, et lorsqu'enfin l'heure de la rencontre effective a sonné, je découvre avec beaucoup de délicatesse la douceur du nouveau, la texture de sa fibre, une histoire commence... Parfois mal.... s'il exige des aiguilles trop fines, il m'énerve vite, ça n'est pas un rapide, il monte au creneau lentement, et le cliquetis désespéré de mes baguettes n'a plus rien de magique... la soirée s'écoule péniblement, on n'a rien à se dire, il a avancé d'à peine quelques centimètres en trois heures, et je peste en silence contre ce coup de foudre imbécile qui me fait perdre du temps... Pour cette raison, j'aime alterner les modèles... un grand, un petit, un gros qui a besoin de 7 ou 8, un délicat, qui se contentera de 2,5 ou 3... S'il est suffisamment raffiné, son élégance me fera oublier nos heures de tête-à-tête ennuyeux... Le bon gros douillet objet de toutes mes attentions en ce moment, a l'avantage dès qu'il atteint une longueur conséquente de me réchauffer formant un petit paravent déroulé sur mes genoux, protecteur virtuel...
Ceci dit vous êtes des tentatrices en puissance, et au vu de vos dentelles arachnéennes, de vos fils légers et duveteux, de ces tendres couleurs de sorbet, il me vient l'envie de me jeter à corps perdu dans quelque nouvelle aventure grisante sous forme de châle etheré, de capeline desuète, féminine, au parfum poudré de rose ou de lilas...
Hop, deux cachets de RAISON PURE, et vaillamment, je me réfugie derrière les côtes des poignets (sans sternum) du pull en chantier...
PLUS QUE JAMAIS..... AU PLAISIR DE VOUS LIRE.....