A VOTRE SANTE !
Bonsoir mes amies... Ce soir je rompts le silence établi depuis quelques jours, pour vous annoncer que je suis muette... Evolution désastreuse des bronches, la quinqua en exil sur une planète de mutants... C'est à peu près l'impression que je donne à qui veut bien m'entendre... Disons que depuis 48 h, j'ai une extinction de voix, greffée sur la toux et tutti quanti, mais pas une extinction totale, pas de celles qui vous obligent à vous exprimer en langage des signes, non, au moins, là ce serait franc !!! Pour vous donner une idée en quelques lignes, imaginez un jeune ado troquant sa voix fluette d'enfant de choeur, en celle d'un futur baryton basse... Eh bien moi, je suis juste à la transition... Un vague sifflet sort de mon gosier, lequel traduit en mots devient une cacophonie inaudible de borborygmes crissant comme une craie au tableau... l'horreur... Donc je renonce et me tais...
Malgré tout en prenant l'air du temps sur vos blogs respectifs, j'ai soudain réalisé que vous, vous ne m'entendiez pas ! Donc je peux vous écrire !!! Ecrivant comme je parle, il me semblait ne plus pouvoir être en contact avec vous !!!
Pour en finir avec cet épisode hilarant d'un pollen plein d'humour ayant la délicatesse de m'attaquer par surprise à tout moment, je concluerai en souhaitant tout bêtement que cela finisse parce que je n'en peux plus d'avoir une locomotive planquée dans la cage thoracique... Il me semble entendre le chef de gare "les voyageurs à destination des Bronches, les voyageurs à destination des Bronches, départ poumon n°1... Un service de buffet est offert à bord, direction l'oesophage... " couiiiiiiic couiiiiiiic couiiiiic fait alors la loco à chaque respiration, ffff ffff fffff , j'étoufffffe j'étouffffe j'étoufffe....
La bête humaine n'a plus de force, se retrouve à terre, et les neurones totalement deconnectés ne sont plus en mesure d'assurer la permanence sur ce pauvre blog phtisique.... La Dame aux Camélias.... La Traviata ..... Ben oui, libbiamo ! mais enfin la frite en moins par rapport à Violetta.... Comprenne qui pourra...
Ceci dit, j'ai fini et cousu le Katia qui faisait des ondulations bizarres mais oui, vous savez le écru en grosse laine... Bon d'accord, vous ne vous rappelez plus, je vous ferai voir une photo dès que la loco aura repris apparence humaine....
Et puis j'ai commencé un nouveau truc pour Jonathan, en magic de BDF, avec plein de torsades, cela fait plus de vingt ans que je n'en avais pas fait, mais il me semble que comme le vélo, ça ne s'oublie pas trop, même si le rythme est celui d'un adagio, remarque ça change du cliquetis émis par le jersey se déroulant entre les baguettes métalliques du chef d'orchestre, numéro de claquettes improvisé, à la Fred Astaire !
Le truc kitsch rouge avance aussi, tiens, je vous l'immortaliserai demain en l'état, vous me direz si ça vaut le coup de s'acharner sur un modèle du Paléonthologue ou si renoncer est quelquefois une preuve de courage et non de faiblesse.... Saleté de Balance qui, tapie au fond de mon âme, m'oblige toujours à demander l'avis de tout le monde avant de me décider... (pour, au final, selon certains, n'en faire malgré tout qu'à ma tête...d'autres se reconnaîtront je l'espère, on se sent tellement moins seuls avec nos différences communes)
Attirer les gausseries du public n'est pas le moindre de mes paradoxes, recommençant à tricoter après tant d'années, au lieu d'oeuvrer sur quelque ouvrage printanier comme aurait fait tout un chacun, je m'obstine à attendre l'Ere de Glace, et fais donc le parfait petit trousseau du montagnard... Ceci dit, je suis tétanisée à l'idée de ce voyage au Pôle la semaine prochaine, hélas, n'aurai pas le temps de m'équiper assez vite avant le départ, à moins de me résoudre à coudre directement les pelotes en stock côte à côte, afin de créer (mais oui, c'est très TENDANCE...) un truc à la Viviane Westwood...
Non, ma fille, contente-toi de torsader avec application l'irlandais de fiston, de finir au plus vite Kitsch, n'oublie pas que dans moins d'un mois, les cigales recommenceront à cigaler, les persiennes devront rester closes, le cagnard nous tombera dessus, l'ombre des chênes verts ne suffira pas à te procurer le moindre plaisir à tripoter alors du mohair, de l'angora, et autres poilus datant de la Grande Guerre...
Me restera le lin à broder, le babil des oisillons à écouter, les aquarelles à composer, le pastel à saupoudrer en petites touches sur le Pastel Card abandonné, l'huile à laisser sêcher sur son chevalet, des parfums de la Provence s'enivrer...
Sans oublier au-delà de tous ces bonheurs,
LE PLAISIR DE VOUS LIRE TOUJOURS RENOUVELE....
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