ETRE OU PARAITRE ?
Bonsoir mes amies ! Merci avant tout pour vos encouragements, j'ai toujours peur de vous lasser avec mes divagations, mais que voulez-vous, cela défoule...
Aujourd'hui, fiston étant chez des amis à Montpellier, j'ai échappé de justesse à la virée Aquatropic... ce sera donc prétexte à un épisode futur, promis, je vous le relaterai en détail, je sens que VOUS allez bien rire, alors que j'aurai servi de cobaye ...
Avant toute chose, je souhaitais vous présenter ma conception de la vie d'une quinqua en 2005... Les femmes ont la réputation d'être des garces entre elles, de ne pas s'entendre dans le boulot, de se jalouser constamment... Vrai ou faux, chacune a sa part de verité et de vécu sur la question... Beaucoup de femmes ont peur de vieillir, d'où Botox, drapés de peaux dignes de Balenciaga, coupes de cheveux à la hache avec mèches arc-en-ciel, Perfecto cintré, nombril à l'air, même si le dit nombril devance la dame de 60 cm, bas résille, ça cache les petites veines claquées, string bien ficelé, cochonou un saucisson comme on l'aime chez nous.... Que reste t-il de l'élégance, de la grâce propre à la femme ?
La compétition entre les femmes existe depuis toujours, elle est le propre de la jeunesse, ne serait-ce que pour conserver à ses côtés un compagnon qui pourrait se révéler volage si le laisser-aller s'installe à demeure... L'ère du paraître, bien étayée par les médias, fait plonger dans ce MATUVU CIRCUS des millions de femmes (et d'hommes) incapables d'envisager un futur marqué du sceau des ans... Un petit miracle s'opère parfois... La conscience du temps qui a passé et qui ne reviendra plus. L'acceptation de soi apporte toute l'indulgence pour un corps qui inéluctablement, avec ou sans injections botuliques, avec ou sans régime, a l'âge de ses artères... Pourquoi vouloir à tout prix pousser le leurre jusqu'à son dernier souffle ? Cette quête vaine d'un passé qui ne sera plus ne peut que décevoir, le pacte avec Mephisto n'étant pas de mise, pourquoi faire une fixation sur ces sillons sur nos visages... ne sont-ils pas les GR de nos émotions ? Dès l'instant où l'on ACCEPTE, on reçoit en cadeau la SERENITE... Quel souverain détachement alors, quelle liberté pour mieux s'occuper des autres, l'Amour est le plus naturel des fards, et l'on irradie d'un charme naturel dont tout notre entourage bénéficie...
Attention, je ne prêche pas là le renoncement à toute coquetterie, que diable, pas question de devenir des "grognasses" asexuées, au teint parcheminé et à l'haleine fétide !
Les plus belles roses d'un jardin lorsqu'elles se fanent, ont encore dans leur pétales surranés les doux parfums et les tonalités poudrées de leur jeunesse passée, déclinant avec grâce, elles embaument encore le souvenir de ceux qui auront pris le temps de les respirer.
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INTERLUDE....
Lorsque ces yeux là vous regardent, croyez-moi, vous ne vous demandez pas si vous êtes bien coiffée et maquillée, si vous avez les traits tirés ce matin, ou peut-être encore un peu grossi, parce que ces yeux ne changeront jamais à votre égard, même si vous êtes à géométrie variable... Or, n'est ce pas ainsi que les humains devraient se considérer entre eux ? Avec bonté et indulgence....
FIN DE L'INTERLUDE
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Après toute ces considérations philosophiques de comptoir, je me dois momentanément d'interrompre le fil de mon monologue, attendu que sieur Estomac me signale être en manque, triste réalité, il faut donner du carburant à la machine... Donc, je passe à la station cuisine, faire le plein, puis je reviens vous lire TOUTES (celles que je connais, évidemment), et enfin un petit coucou final si de nouveaux soliloques éclosent dans les méandres d'un esprit tordu...
En attendant, n'hésitez pas, je suis toujours fidèle , AU PLAISIR DE VOUS LIRE....